Comment gérer ses émotions ?
Clément NIVE
La première et la plus belle victoire de l'homme est la conquête de soi-même
Platon
Une émotion ?
Il faut d’emblée savoir : qu’étymologiquement, « émotion » veut dire « dérangement ». Le terme vient du verbe latin emovere qui signifie « déranger ».
Les émotions jouent un rôle essentiel dans la régulation de nos comportements, de nos relations sociales, bref, elles définissent notre façon d’être. Elles peuvent varier en intensité et en nature, allant de la joie à la tristesse, de l’amour à la haine, de la paix intérieure à la souffrance…
Les émotions sont le résultat mental et physique de ce que nous faisons, ce que nous pensons, ce que nous disons et ce que nous ressentons.
Il y a des émotions que nous pouvons qualifier de positives et d’autres de négatives.
Celles qui nous apportent un sentiment de « bien-être » et celles qui nous apportent du « mal-être ».
Les 7 émotions positives les plus puissantes sont :
Les 7 émotions négatives les plus puissantes sont :
Le désir
La foi
L’ amour
La sexualité
L’ enthousiasme
La tendresse
L’ espoir
La peur
La jalousie
La haine
La vengeance
L’avidité
La superstition
La colère
Parlons chimie du corps...Mais sans prise de tête 😉
L’émotion naît au point de rencontre du corps et du mental, elle en est la réaction.
Les recherches ont prouvé que les émotions fortes peuvent modifier la biochimie du corps. Ces modifications biochimiques constituent l’aspect physique de l’émotion. Par exemple : une pensée agressive crée dans le corps une accumulation d’énergie que nous appelons, colère.
Le processus biochimique des émotions implique principalement les neurotransmetteurs et les hormones.
La science a déterminé que l’hypothalamus (mini usine d’une partie du cerveau) fabrique des peptides (substance chimique en relations avec certaines de nos émotions, des petites chaines d’acides aminés. En gros, des protéines).
Ces peptides s’assemblent dans des neuropeptides ou neuro-hormones, qui correspondent aux états émotionnels que nous rencontrons.
Il y a donc des substances chimiques pour la tristesse, des substances chimiques pour le plaisir, pour la peur etc…
Au moment même où nous vivons un état émotionnel, l’hypothalamus assemble le peptide et le lâche par la glande pituitaire dans le flux sanguin.
Les peptides rencontrent ainsi les récepteurs des cellules et s’y maintiennent. Pendant que les peptides sont sur les récepteurs, ils transforment la cellule.
Un récepteur qui contient un peptide entraine en torrent de réactions biochimiques, et notamment au niveau du noyau de la cellule.
Ainsi, nos émotions entrainent des changements biochimiques et donc physiques dans notre corps.
On serait alors en droit de se demander si le dysfonctionnement d’une partie de nos cellules ne serait pas créé entre autre par… notre état émotionnel ?
Les émotions influencent notre vie de tous les jours.
Elles ont un rôle dans notre vie de tous les jours, décisions, réflexions, comportements, impulsions… c’est juste incroyable. Mais le pire c’est que cela peut nous être porteur, comme carrément destructeur et notamment sur le long terme.
Elles sont le résultat de notre programmation mentale… Je m’explique :
Il y a selon moi, les émotions ancrées prédéfinies, qui sont le fruit de notre éducation, de comment nous avons été programmé durant notre enfance.
Et les émotions qui interviennent, par les éléments externes de notre vie, ce qui nous arrive de bien comme de mal dans la vie de tous les jours, et avec un ressenti d’intensité plus ou moins fort.
Par exemple, si je vous parle un peu de moi :
Mes parents se sont séparés lorsque j’avais 7 ans. Et, j’ai vécu un énorme choc émotionnel dans ma vie il y a quelques mois en raison de la séparation de mon couple (au passage j’ai 45 ans).
Et bien je pense que l’émotion prédéfinie que j’ai pu développer, parce que, mon père et ma mère ne sont plus ensembles, a dû être considéré chez moi comme un ressenti d’abandon. Et le fait de vivre récemment un tsunami avec l’éclatement de mon couple et ma vie de famille m’a ramené à ce sentiment d’abandon que j’avais totalement enfoui en moi.
J’ai acquis maintenant, réellement, ce que représente cette émotion, qui est l’abandon, et qui d’ailleurs fait partie de la peur, bref.
Je suis donc passé du prédéfini (enfoui), à l’acquis (ressorti).
La façon dont nous nous voyons et comment nous réagissons envers nous-même et envers l’extérieur est le mélange de ces émotions prédéfinies, et ces émotions ressenties acquises.
Pour être le plus concret possible, nos émotions sont innées, indispensables et forment l’être que nous sommes. Que nous les rejetions, que nous en ayons conscience ou non, que nous les acceptions, que nous en ayons peur, qu’elles nous procurent la plus grande joie possible, qu’elles nous fassent faire des choses avec amour ou regret… elles font parties de nous.
Malheureusement l’émotion prédominante sur beaucoup, beaucoup de personnes reste la peur, qu’elle soit consciente ou non. La peur de ce qui a été fait et la peur de ce que sera demain. En gros le passé et le futur…donc ??????
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Pourquoi la peur nous prédomine bordel !
Avec mon expérience actuelle, cette séparation a créé en moi une grande tristesse et souffrance. Alors, une fois le choc passé et surtout lorsque je me suis senti prêt, sans même en être véritablement conscient d’ailleurs, je me suis posé la question : mais pourquoi cette situation me fait autant souffrir p***** ?
Le fait de me retrouver seul, ne pas pouvoir voir mes enfants quand je le souhaite, se sentir abandonné, comment vais-je gérer le côté financier ? Comment palier le manque de la personne que je considérais comme étant ma moitié ? Est-ce que je vais trouver un logement ? Comment vais-je passer le temps maintenant qu’elle n’est plus là ?… Bref tout ça pour me rendre compte, qu’une seule chose prédominait dans toutes ces interrogations et ressentiments. LA PEUR.
Et le pire c’est que ce n’était que de l’anticipation, de l’appréhension, et forcément de l’inquiétude.
En gros j’avais peur avant même de vivre ce que j’imaginais pouvoir être insurmontable.
Et imaginer ce que cela allait me faire émotionnellement, me terrifiait.
J’ai également compris par la suite que si je ressentais cette peur au plus profond de mes tripes, c’est sans doute parce que durant des années je m’étais oublié et avais tout misé sur mon couple. Considérant ma compagne comme ma moitié, j’avais oublié une moitié de moi.
J’ai d’ailleurs enregistré un podcast sur ce sujet.
Avoir peur au final, ce n’est que de l’anticipation négative, une sorte de protection inconsciente mais qui en réalité nous tire vers le bas, et peut nous ronger petit à petit.
Je ne parle pas d’avoir peur de se brûler lorsque l’on touche du feu, ou lorsqu’on utilise un couteau et qu’on a peur de se couper.
Je parle des peurs psychologiques créées par notre mental et non celles qui relèvent du bon sens et de notre atteinte physique.
Le malaise, la tension, le stress, l’inquiétude par exemple, sont des formes de peurs occasionnées par trop d’anticipation mentale, donc le futur. Et la culpabilité, le regret, le ressentiment, la tristesse, l’amertume entre autre, sont des formes de peurs occasionnées par trop de, souvenirs négatifs mentaux, donc le passé.
Et donc...Comment on gère ses émotions ?
Et bien on vit là, maintenant, tout de suite chaque seconde qui passent, et on s’en abreuve.
On met de l’intention de tous les moments et choses que l’on fait.
Et ça, ça se travaille.
Une chose est certaine, vouloir tout mettre en œuvre pour ne pas ressentir ses émotions et ainsi penser s’en affranchir pour ne pas souffrir (ne plus compter ses heures dans son travail professionnel, tomber dans l’alcool ou autre, retomber amoureux rapidement, faire du sport à outrance…etc, suite à un évènement douloureux) est une illusion. Et bien souvent une spirale hédonique. On comble un manque, un vide, une souffrance par un voile éphémère.
Personnellement, j’ai mis en pratique tout un tas de méthodes différentes.
- Penser différemment pour influer son subconscient et donc ses émotions.
- Acquérir une confiance en soi totale.
- Utilisation de la « psycho neuro motricité », écrire pour ancrer des désirs.
- L’EFT (Emotional Freedom Techniques) pratique de libération émotionnelle.
- La visualisation
- Etc…
Et je pense qu’au final, toutes ces méthodes ont un seul et même point commun, l’intention.
Mettre une foi en soi inconditionnelle dans ce que l’on fait et ce que l’on vit.
A répéter avec persévérance ce processus, chaque moment qui passe sera vécu intensément et sera donc constructif. On devient observateur de soi et de nos émotions.
On ne les cache pas, on en a conscience car on les observe.
En ne refoulant pas ses émotions de mal-être, avec le temps on finit par les domestiquer au lieu que ce soit elles qui nous domestiquent.
La plupart d’entre nous cherchons à aller mieux quand ça va mal, mais au final tout est ok.
C’est notre perception aux choses et donc nos peurs qui fait que l’on croit que ça va mal. (le passé et le futur).
Je pense véritablement qu’à vivre, là, maintenant, tout de suite, chaque moment de notre vie qui s’écoule en prenant pleinement conscience de ce qui nous arrive extérieurement de bien comme de moins bien. Et donc en s’observant, diminue la perception de peur et donc du mal-être.
Je ne vous dirai pas que c’est super facile à mettre en place, surtout lorsque l’on vit des moments douloureux, qu’on est en plein dedans et que la peur nous submerge. Alors chaque chose en son temps. Vivez ce que vous avez à vivre, en son temps, et au moment venu, observez-vous, observez ce que vous ressentez, utilisez-la ou les méthodes qui vous conviennent le mieux. Du moment que vous vous recentrez sur vous.
Persévérez, et avec le temps votre « moi » ne vous apparaitra plus comme un obstacle mais comme une opportunité de vivre pleinement ce que vous êtes.
PS : Tout ce que je peux vous dire relève de ma propre expérience. Il n’y a pas de vérité divine ou universelle, mais des vérités propres à chacun de nous.